Où j’en suis, où nous en sommes…

Beaucoup de gens nous demandent, et peut-être se font du soucis, sur comment tout cela m’impacte, et surtout comment cela impacte la famille. Je me permets donc un petit post, difficile à faire en public, peut-être un peu trop tôt, mais qui peut-être peut vous aider aussi, pour essayer d’exprimer ce que nous – les enfants et moi – ressentons. Et aussi pour que samedi, nous pensions surtout à Carole.

Nous avons eu, dans ce moment difficile, une chance incroyable. Les choses se sont passées le mieux que nous aurions pu l’espérer. Carole n’a pas du tout souffert, Même si cela a été rapide – trop rapide bien sûr – Carole, comme toujours !! a bien fait les choses. Elle nous a bien préparés, nous savions ce qu’il en était, et elle a continué à être une force positive jusque dans les dernières heures. Et surtout, surtout, surtout, nous avons été incroyablement bien entourés. Je ne mentionnerai pas leurs noms, mais ceux qui ont été là depuis une semaine se reconnaitront bien sûr. Merci, Merci, déjà, à tous ceux-là. Merci aussi à tous qui m’ont exprimé leur soutien.

Nous avons toujours enseigné à nos enfants à ne pas se plaindre. Nous avons eu, et nous continuons d’avoir, une chance incroyable, d’être nés et d’avoir vécu dans les plus beaux, les plus enrichissants, endroits du monde, et surtout d’avoir rencontré les plus belles personnes, les plus intéressantes, les plus riches dedans, les plus honnêtes. Ces gens sont là aujourd’hui, et c’est le plus important. Aider les autres est vraiment la seule chose qui nous aide sur terre. Nos familles aussi sont un soutien dont nous ne pouvons que nous réjouir. Et quand il y a des difficultés… alors la formule américaine “If life gives you lemons, make lemonade”, s’applique à plein. Ou, comme un ami avait dit à Carole, au début de notre installation à San Francisco, alors qu’elle mentionnait (une rare fois !) qu’elle n’était pas encore bien à son aise: “If you don’t like it here, why don’t you go somewhere else ?”. Il avait dit ça très gentiment, juste pour l’aider, nous aider; et il avait raison. Il y a toujours moyen de trouver des choses positives; et je crois que ce sont les qualités de Carole qui nous aident aussi.

Certainement, nous sommes très tristes. Et je crois qu’il ne faut pas éviter d’exprimer notre tristesse. Et surtout, je ne peux pas vous dire que j’exprimerai la même positivité dans quelques semaines, quelques mois, quelques années qui sait; et j’aurais, et nous aurons, besoin certainement de votre support aussi.

 P.S.: Pour les parents de Carole, bien sûr, les choses sont bien plus compliquées…

11 réflexions sur “Où j’en suis, où nous en sommes…

  1. Invitation aux souvenirs pour vous trois. Quand le vent vous portera ici, au pays du pont dans le brouillard, n’hésitez pas à venir parler de Carole. On fera de la limonade avec les citrons du jardin et on ira marcher le long de la Wood Lane.

  2. Francois, years and years have passed but I remember you fondly and my heart breaks for you and your family. And yet, Carole’s legacy is clearly strong and full of light and love. Thank you for writing about how you are – I’m glad you are surrounded by people who know you and love you. Take good care and my best to you as you celebrate life in the midst of loss, and love always.

  3. Merci François pour ces quelques lignes (tes 2 posts) qui me permet de comprendre ce qui est arrivé. Depuis votre mariage on s’est perdu de vue. Mais grâce aux réseaux sociaux, j’ai suivi vos péripéties. Je te présente toutes mes condoléances et mes pensées sont pour Carole et vous. Bien affectueusement, Fred

  4. Merci François.
    Ce que tu écris est très fort ! dans tous les sens du terme.
    Et nous pensons très fort à Carole que nous avons adoré rencontrer.

  5. Merci François et les enfants pour votre courage et les nouvelles que vous nous donnez. Carole était une grande dame qui savait nous parler de manière très juste ! Je n’oublierai jamais son rire, haut en couleur …

  6. A chaque fois que je pense à Carole je vois ses deux grands yeux qui brillent et j’entends un grand éclat de rire. Cette image et cette musique sont gravés en moi et chez beaucoup. Elle nous regarde et de nouveau, bienveillante comme toujours, elle éclate de rire.
    A demain !

  7. Merci François pour ces nouvelles de vous 3. Et en pensant très fort à Carole on ne se plaindra pas de la circulation alternée mise en place depuis aujourd’hui à Lyon, de la grève dans le métro à certaines heures et de la presqu’île fermée pour cause de fête des lumières !… Il s’agit bien d’une ridicule petite course d’obstacles qui ne va pas nous empêcher de venir vous entourer demain. Je vous embrasse. A demain. Christophe.

  8. Voici ce que j’avais écrit hier matin, c’est fou comme ça concorde avec tous les témoignages d’aujourd’hui…
    Carole avait une énorme force en elle, elle a gardé cette force mentale tout au long de sa maladie. Malgré la faiblesse physique qui s’installait, elle gardait l’espoir, continuant à ne pas se laisser abattre, écartant le découragement et les pensées négatives.
    Le plus bel hommage que nous pouvons lui rendre, c’est de nous aussi chercher en nous la force, la détermination, de ne pas nous focaliser sur notre tristesse et notre douleur, ni de nous laisser guider par la colère.
    Imaginons son esprit qui voyage maintenant librement, son âme peut savourer un beau paysage de bord de mer comme elle l’avait souhaité.
    Et quand nous regardons les étoiles d’une nuit claire, cherchons la plus brillante, qui reflète le scintillement de son âme. Que cette lumière nous aide à poursuivre notre chemin avec la détermination et la force qui étaient les siennes.

    1. Très belles paroles Geneviève….
      Que l’esprit de Carole soit toujours avec nous !
      Mes tendres pensées à toi aussi, je sais ta peine…
      À bientôt Geneviève !

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